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Saint-Etienne : les Verts vont devoir faire un gros chèque à Stéphane Ruffier
Licencié pour faute grave en 2020, Stéphane Ruffier a remporté sa bataille juridique avec Saint-Etienne.
Stéphane Ruffier a eu gain de cause. Le Conseil des prud'hommes de Saint-Etienne a jugé non-fondée la rupture du contrat de travail pour faute grave de l'ancien gardien international et condamné l'ASSE à lui verser plus de 850.000 euros de dédommagements, a appris lundi l'AFP. Ce montant comprend 609.000 euros que l'AS Saint-Etienne est condamnée à verser à son ancien gardien pour cette "rupture anticipée du CDD". Bien qu’inférieure aux 7 millions d’euros réclamés par le joueur, cette somme monte à un peu plus de 850.000 euros avec les dommages et intérêts pour préjudice lié à la "sanction disciplinaire disproportionnée" qui lui avait été notifiée, ainsi que les indemnités liées aux "mises à pied annulées" du deuxième semestre 2020 et aux congés payés.
Ruffier réclamait 7 millions
Alors que l’ASSE était en Ligue 1, Ruffier avait été licencié pour faute grave fin 2020, six mois avant le terme de son contrat, à la suite de rappels à l'ordre et de sanctions disciplinaires pour des insubordinations supposées. Un épisode houleux qui avait marqué de son aventure avec les Verts après neuf années et 383 matches disputés. Son avocate avait évoqué une "longue période de harcèlement moral auquel se sont livrés l'entraîneur Claude Puel et le directeur général Xavier Thuilot, qui avaient la mission de dégraisser la masse salariale et de virer les joueurs qui coûtaient le plus cher".
De son côté, l’avocat de l’ASSE avait avancé que le gardien avait eu un "comportement réfractaire en parfaite opposition aux directives de l'entraîneur à partir de février 2020", affirmant qu'il arrivait "volontairement en retard à l'entraînement pour montrer qui (...) est le patron". "C'est Stéphane Ruffier qui déclenche la polémique avec une campagne de presse menée par son agent Patrick Glanz visant à dézinguer l'ASSE. Car, du haut de son ego démesuré, il ne supportait pas d'être remplaçant pendant un match", avait assuré Me Olivier Martin. Les deux parties ont la possibilité de saisir la cour d’appel de Lyon.