Mercato : Les confidences de Medhi Benatia sur le dossier Paul Pogba
Lors d’un long et passionnant entretien paru ce jeudi dans L’Equipe, Medhi Benatia a fait le bilan du mercato de l’OM tout en glissant quelques confidences sur le cas de Paul Pogba.
Le mercato hivernal a fermé ses portes dans la majeure partie des championnats européens et à l’Olympique de Marseille. Bien qu’il ait enfin la possibilité de poser ses téléphones, qui ont d’ailleurs pas mal chauffé dans les dernières heures du marché des transferts pour permettre au club marseillais de boucler quelques dossiers tardifs dont celui très commenté d’Ismaël Bennacer, Medhi Benatia doit encore répondre à ses nouvelles obligations de directeur sportif de l’OM. Ancien conseiller sportif qui a ainsi connu son premier vrai mercato dans son nouveau costume, l’homme de 37 ans a en effet effectué le bilan de ces dernières semaines qui se sont révélées intenses, éprouvantes mais concluantes dans le Sud de la France.
Un point réalisé ce jeudi lors d’un long et passionnant entretien accordé à L'Équipe, dans lequel il en a d'ailleurs profité pour dévoiler les raisons qui ont poussé l’Olympique de Marseille à ne pas tenter le coup Paul Pogba. S’il assure qu’une volonté de faire venir l’ancien bianconero cet hiver existait, le contexte actuel ne s’y prêtait pas. "C'est particulier. Un joueur, un homme qu'on aime beaucoup avec Pablo. Qui, dans un groupe, est important, un leader, un vrai mec de football, un passionné. Malheureusement, Paul a eu des blessures depuis quelques années, il a eu sa suspension. On y a réfléchi, on voulait le faire”, confie le directeur sportif phocéen. Et même s’il avoue que la condition physique du Tricolore est sujet à de nombreuses interrogations du fait de sa longue période d’inactivité, Medhi Benatia assure qu'il pourrait tenter le coup l’été prochain.
Préserver l’équilibre de l’équipe
“Le problème : si on fait venir un Paul Pogba qui n'est pas encore "fit", est-ce que ça a du sens de faire basculer les équilibres, avec le côté médiatique autour, pour un joueur qui ne pourra pas participer à cette fin de saison ? Je sais pourquoi l'OM est un projet qui lui parle, pourquoi il aurait sûrement aimé venir. On va suivre l'évolution sur les six mois, et s'il y a quelque chose à faire, on serait ravis d'avoir un joueur comme Paul Pogba pour nous donner un coup de main l'année prochaine, si l'occasion se présente", a-t-il avoué avec franchise.
Invité par la suite à commenter les transactions effectuées cet hiver, l’ancien défenseur de la Juventus Turin a révélé les raisons qui ont poussé le club à vendre Elye Wahi à l'Eintracht Francfort, six mois seulement après son arrivée sur la Canebière. Toujours dans son style bien à lui, Medhi Benatia a en ce sens évoqué un problème d'adaptation. “Si Elye n’avait pas certaines failles, il ne serait pas allé à Lens ou chez nous, mais directement dans un top club (...) Je ne suis pas dans la police, je peux être là pour les joueurs, matin, midi et soir, ça ils le savent, mais je dois mettre un cadre, une discipline, un environnement de travail. Celui qui ne peut pas répondre à ça, je n’ai pas de problème à m’asseoir et trouver des solutions. Elye vient de signer à Francfort, il remplace Marmoush, parti à City, et je suis persuadé qu’il fera de très belles choses là-bas”, a-t-il expliqué.
Quid de Rongier ?
Le mercato maintenant clos, place à une période de repos pour Medhi Benatia ? Pas forcément puisqu'il va falloir désormais se pencher sur les prolongations de certains cadres dont les contrats se terminent dans un futur proche à l’instar d’un Valentin Rongier qui sera libre en juin 2026. Concernant le milieu de terrain, indispensable dans l’entrejeu depuis son retour de blessure, le directeur sportif a déjà son idée en tête. “Valentin Rongier sera un sujet, prochainement. C’est un joueur que j’adore, dans l’équilibre d’équipe, le coach ne fait que répéter combien il est important, on va entamer rapidement des discussions avec lui et ses agents, c’est prévu. Et Roberto De Zerbi y tient aussi absolument”. Un feuilleton qui ne devrait donc pas s’éterniser à entendre le dirigeant olympien. Pas plus mal finalement au sortir d’un mois de janvier agité.